Philippe Hoang qui était déjà intervenu sur LexWeb pour nous parler d’Ekipio le podcast juridique se lance aujourd’hui dans une nouvelle aventure numérique celle Bunka, l’apprentissage grâce aux chatbots.En effet, les fameux assistants virtuels dont on entend parler tous les jours depuis quelques années nous permettent de nous former en continu. Retour sur l’interview que Philippe Hoang a eu la gentillesse de m’accorder.
1/ Pouvez-vous nous présenter Bunka?
Bien sûr ! Bunka est un chatbot éducatif disponible sur Facebook Messenger. A travers de courtes discussions qui vont de 2 à 15 minutes, il simplifie un sujet en transmettant un contenu visuel et dynamique.
Pour vous donner un exemple, un des premiers sujets que nous avons traités portait sur le GDPR. Il s’agissait pour l’utilisateur de se réapproprier des concepts fondamentaux avant de se plonger dans le contexte de cette réglementation et ses impacts.
➡️ Vous pouvez jeter un coup d’oeil aux thèmes que nous avons déjà abordés ici.
2/ Comment vous est venu l’idée du projet ?
Ayant évolué au sein de directions juridiques, j’ai fait beaucoup de présentations en corporate et en compliance. Néanmoins, le présentiel prends du temps et n’est pas scalable. Autrement dit, si vous voulez former plus de monde, vous devez y consacrer le temps et les moyens nécessaires : cela reste proportionnel. C’est là où les modules de e-learning ont un intérêt. Malheureusement, ces modules étaient souvent trop longs et les utilisateurs avaient tendance à décrocher.
Du coup, j’ai commencé à envisager les chatbots comme un complément à ces modes de formations. Pourquoi ne pas utiliser une messagerie enrichie pour présenter un contenu ? Petit à petit, on a pris conscience que le chatbot pouvait servir à bien plus de personnes. C’est la raison pour laquelle nous avons conçu Bunka pour tout le monde. En conséquence, les sujets ne sont plus uniquement autour du droit mais peuvent toucher le développement durable, le social ou l’économie.
3/Quel est l’intérêt d’un chatbot pour l’utilisateur ?
Le premier intérêt réside dans l’attention que le chatbot maintient auprès de l’utilisateur. Puisqu’il s’agit d’une discussion où celui-ci doit interagir, répondre à des questions, visionner une vidéo, l’utilisateur est plus concentré et actif.
De plus, la richesse du format utilisé permet de naviguer entre du texte pur, des images, du son et de la vidéo. Ce sont autant de moyens qui vont venir dynamiser le contenu. Ceci étant dit, le langage utilisé et sa proximité avec l’utilisateur sont également des facteurs clés pour que pour la sauce prenne.
Enfin, le fait que ce soit court et accessible tout le temps sur son smartphone, garantit un taux de complétion élevé.
4/ Comment expliquer l’émergence d’un tel phénomène ?
Bien que cela ait créé une sorte de désillusion par la suite, les chatbots ont bénéficié d’une certaine hype en 2016. Cela résulte d’un accueil plutôt élogieux par les médias à leurs égards. En outre, c’est l’ouverture des messageries comme Slack puis Facebook Messenger, aux développeurs qui a contribué à l’essor des chatbots.
Parallèlement, s’il y a bien un secteur qui n’a pas manqué d’utiliser les chatbots, c’est le e-commerce. Depuis, beaucoup s’y sont mis.
5/ Pouvez vous-nous expliquer ce que sont les Tracks?
Les “Tracks” c’est le nom que nous avons donné à chaque discussion. En français, cela se traduit par une “piste”, comme un morceau de musique. Une “track” a donc une durée limitée et contient un cheminement particulier pour l’utilisateur. Celui-ci peut choisir sa track selon le thème qui l’intéresse, sa durée ou sa date d’édition.
6/ Quels conseils donnez-vous à ceux qui voudraient eux aussi créer leur bot ?
Avant de commencer il faut bien réfléchir à ce que peut apporter un chatbot ou pas. Si votre chatbot, ne résout pas une problématique particulière ou bien qu’il n’est pas la réponse la plus appropriée à une telle problématique, son intérêt sera moindre.
Ensuite, ce serait déjà de lire un peu ce qui se fait sur le sujet. Puis de commencer à regarder du côté des plateformes qui permettent de faire des chatbots sans coder comme Chatfuel. Enfin, pour une solution vraiment dédiée, plus le choix, il faut développer soit même !
Merci à Philippe Hoang pour cette interview et longue vie à Bunka!!! vous pouvez retrouver Bunka ici
LW
Ce que j’apprécie réellement avec le chatbot, c’est que cette modalité d’apprentissage ne cherche pas à remplacer le professeur, mais il joue plutôt le rôle d’assistant de formation et pas que. J’avoue que l’avancée de la technologie m’épate toujours.
Waouh ! Quelle bonne idée ? Et si je voulais utiliser ce fameux Bunka sur mon compte Facebook, par où je dois commencer, ou il faut d’abord faire une petite inscription en ligne. Merci d’avance.
En fait, on ne devrait jamais se lasser d’apprendre qu’importe la chose en question. Si on me donnait l’occasion, je serais tout de suite partante en ce qui me concerne s’il s’agit de découvrir de nouveaux concepts.